En cas de danger pour la santé de la mère :
Karen et son mari se sont entendus dire après leur deuxième enfant qu’une autre grossesse pourrait entraîner la mort du fœtus ou de Karen elle-même. Mais Dieu avait d’autres plans. Peu de temps après, ils eurent un fils, et quelques années plus tard, ils furent bénis par l’arrivée de jumelles. Dieu n’est pas limité par la médecine ou la science. Il peut faire tout ce qu’Il veut.
Ste. Gianna Beretta Molla était médecin, mère de famille et épouse aimante.
En Septembre 1961, à l’âge de 39 ans, Gianna était enceinte de son quatrième enfant quand les médecins diagnostiquèrent un gros kyste à l’ovaire qui demandait une opération. Le chirurgien suggéra que Gianna avorte pour sauver sa propre vie. La décision de Gianna fut rapide et décisive : « J’accepterai tout ce qu’ils voudront me faire du moment qu’ils sauvent la vie de l’enfant. » Elle subi l’opération mais son sort était scellé. L’année suivante, pour le Vendredi Saint, Gianna était admise à la Maternité Monza. Sa fille, Gianna Emanuela, naissait le jour suivant, mais Bienheureuse Gianna mourut sept jours plus tard, le 28 Avril 1962. Elle fut canonisée par le Pape Jean Paul II le 16 Mai 2004. Voici le lien de son site web sur le site du Vatican. Elle est une « martyre de l’amour maternel ».
Jésus a dit qu’il n’y avait pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime…
Nous avons besoin de réapprendre à faire confiance à Dieu qui seul peut décider.
Dieu seul est maitre de la vie et de la mort. Nul être humain n’a le droit de décider si une vie vaut d’être vécue! Nous en revenons toujours au problème du péché originel ou l’homme a voulu être son propre dieu et décider par lui-même de ce qu’il estime être bon ou mauvais.
En cas de viol :
L’avortement est toujours et dans tous les cas, même le viol, inacceptable. Gandhi lui-même prédisait il y a 75 ans« une exception amènera une autre jusqu’à ce que finalement l’avortement se généralise. »Pourquoi ajouter le traumatisme d’un avortement au traumatisme du viol chez une femme ? Il est préférable de donner l’enfant à l’adoption plutôt que de l’éliminer. Nous sommes dans une culture qui croit se débarrasser des problèmes en procédant par élimination. C’est terrible !
Une amie, Jennifer, a été violée quand elle était étudiante et s’est retrouvée enceinte peu de temps après. Elle ne pouvait pas imaginer tuer son bébé, mais elle se sentait également incapable de l’élever. Elle a décidé de chercher de l’aide auprès des Petites Sœurs de la Vie à New York :http://sistersoflife.org/apostolates.htmqui l’ont aidée à mettre son bébé au monde et ont trouvé une famille aimante pour lui. Vous pouvez lire son témoignage ici :
Titre de parution: J’ai vécu un cauchemar
COMMENT L’AMOUR M’A RECONSTUITE
Auteur : Jennifer Pipp
Quand l’enfer semble se déchaîner, il est difficile de croire que le Ciel peut lui aussi, s’ouvrir. Jennifer nous partage ce qui a été pour elle un cauchemar, et comment l’amour l’a aidée à se relever. Tout est possible à celui qui croit.
J’étais étudiante à l’Université Franciscaine de Steubenville. Quand l’inconcevable arriva : j’ai été violée. Et comme si cela ne suffisait pas, quelques semaines après j’ai découvert que j’étais enceinte. Les semaines qui ont suivi cette découverte ressemblaient à un cauchemar. J’étais submergée par la tristesse et la colère. Je passais de l’un à l’autre et inversement.
Dans ma prière, la même phrase revenait sans cesse – Seigneur, fais que j’aie une fausse couche ! Moi qui me suis toujours montrée « pro-life », je comprenais pourquoi, et comment on choisit l’avortement. Et moi qu’allais-je décider ? A qui en parler ? Je me disais « pro-life » et la réalité m’invitait à le renier ! Je me rassurais, me disant que ce n’était pas ma faute ni celle de ce bébé que j’attendais.
Vais-je garder l’enfant ?
Ma maman était enceinte avant de se marier et il y a plus de vingt ans, c’était vraiment très mal vu ! Souvent je me suis faite la réflexion – Si elle avait choisi l’avortement, je ne serais pas de ce monde. Et moi ? Que décider ? Garder le fruit d’un viol ??? Ou alors effacer de ma vie ce qui constituait mon cauchemar ? Dans le même temps, je me disais que je ne pouvais pas faire à quelqu’un ce dont j’avais toujours redouté pour moi, c’est-à-dire ne pas voir le jour !
Cette décision s’imposait : envers et contre tout, choisir la vie. Malgré mon choix, le quotidien était lourd à porter. Pendant 9 mois, je devais sans cesse affronter la réalité face à face : j’avais été violée et portais un enfant non-désiré. Il me fallait aussi porter l’angoisse du futur : allais-je trouver une famille adoptive pour ce bébé ? Qui voudrait un enfant conçu dans de telles conditions ? C’était clair, moi, je ne voulais pas le garder. Ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain, vivre sans pouvoir s’appuyer sur une certitude ; voilà ce qui était le plus douloureux.
Besoin d’aide
Presque sept ans plus tard, je peux donner ce témoignage car mon histoire est devenue une histoire sainte. La situation de départ était horrible, mais j’ai vu combien Dieu a pu en tirer un plus grand bien. Ma foi s’est fortifiée, consolidée et est devenue beaucoup plus solide. Mais cela n’a été possible que parce que j’ai été très entourée et accompagnée sur mon chemin de croix. J’ai été accueillie chez les « sisters of life » à New York (sœurs de la vie). Je les ai contactées pour recevoir des conseils puisque leur charisme est de protéger la vie. Et j’ai reçu une invitation à vivre avec elles. J’ai accepté et passé plusieurs semaines dans leur couvent.
Alors s’est ouvert devant moi un chemin de guérison. C’était exigeant car il me fallait être honnête avec tous autour de moi, avec Dieu, et avec moi. La vérité était ce qui m’angoissait le plus. J’étais effrayée à l’idée de passer du temps à regarder mes blessures en profondeur. Je suis passée par la révolte, par la colère, et par une profonde tristesse. J’avais choisi de garder cet enfant et en même temps je n’étais pas capable de devenir sa maman. Je me sentais coupable : était-ce ma faute ? Aurais-je pu empêcher cela ?
Guérir par l’amour
Souvent, je priais – Seigneur Tu as tout fait pour le bon, le bien ; mais je ne vois pas ce que tu peux bien tirer de bon dans ma situation. Les choses ont pu évoluer grâce à l’amour, l’attention des sœurs et leur prière. Avec douceur et bonté, elles me disaient : – Cela va aller. Tu vas t’en sortir. Plus encore, elles m’encourageaient dans ma décision à placer mon bébé à l’adoption ; elles m’apprenaient à prier et à m’abandonner totalement à Dieu.
Petit à petit je vivais les choses plus paisiblement car dans la prière, je rencontrais l’amour de Dieu pour moi. Accueillant Son Amour, je pouvais aimer davantage ceux qui m’entouraient, ainsi que la petite fille que je portais en mon sein. J’apprenais à l’aimer pour pouvoir la donner à une famille. Mais cette famille, je ne la connaissais toujours pas ! Alors j’ai demandé l’aide du Ciel. Je me suis placée devant une icône de la Vierge de Guadalupe et lui ai dit – Tu dois trouver une famille. Pour moi, c’est trop dur. Ma prière a été exaucée, car peu après, j’ai reçu une lettre d’une famille prête à accueillir ma fille. Elle avait envoyé une photo sur laquelle se trouvait toute la famille autour d’une image de la Sainte Vierge et vous devinez laquelle !? Celle de Guadalupe bien sûr !
Des larmes qui lavent
La famille adoptive a assisté à l’accouchement. C’était en septembre. Le jour suivant, je me suis assise sur mon lit, tenant le bébé dans mes bras, et j’ai pleuré… Je lui ai dit avec mes larmes combien je l’aimais mais que le mieux pour elle était de la confier à cette famille qui l’aimait déjà. Vivre cette transparence en tête à tête avec ce nourrisson a été pour moi très libérant.
Mais ce n’était pas encore fini. Deux autres étapes ont marqué comme un tournant dans la guérison de ma blessure. La première est cette lettre que j’ai écrite à ma fille. Je lui ai expliqué pourquoi je l’ai placée dans une famille, non pas par désinvolture mais par amour. Et puis un autre événement de taille s’est produit : les autorités ont retrouvé le violeur. Je n’oublierai jamais ce jour ! On s’est parlé au téléphone. J’étais tremblante et la colère montait en moi – Pourquoi m’avez-vous fait cela ? Je n’avais pas besoin de cela dans ma vie ! L’homme qui se trouvait à l’autre bout du fil n’a pas répondu à ma question. Il ne le pouvait pas car il ne cessait de pleurer. Il a pleuré ainsi durant toute notre conversation et il m’a demandé pardon. Cela m’a donné la paix.
Happy end
J’ai gardé cette histoire, ma fille, l’adoption en secret durant des mois. J’avais honte. Un soir à deux heures du matin, assise derrière une table d’un restaurant avec mon meilleur ami, j’ai craqué et lui ai ouvert mon cœur : le plus dur, lui ai-je dit, c’est que je ne pourrai plus me marier. Qui donc voudra de moi ? J’étais sans espérance. Mais David m’a prouvé le contraire. Nous avons commencé à nous rencontrer de plus en plus. C’était une très belle amitié. Il est resté à mes côtés durant tout ce temps. Nous sommes mariés depuis cinq ans. Nous avons deux garçons : David et John.
Toutes ces étapes de guérison font de moi une meilleure maman et une meilleure épouse. Si j’ai pu traverser toute cette épreuve, c’est grâce à l’amour reçu.
« Jennifer était libre de participer ou non à nos offices. Mais tous les jours, elle se levait à 5h du matin pour participer à notre office. Elle se joignait à notre prière communautaire soit environ 4h par jour. » Sr Lucille-Marie, sœur de la vie
Un Cardinal, instrument de l’Amour du Père.
Le Cardinal O’Connor, fondateur des Sisters of life venait nous visiter. Il s’est révélé une figure paternelle. Il plaçait ses mains sur mon ventre priant pour ce bébé ou tout simplement en me donnant son amour quand j’en avais le plus besoin. Il a voulu me récompenser en me décernant un « award », une récompense pour mon courage et mon sacrifice en faveur de la vie. C’est ainsi que mon histoire a été rendue publique.
« La vérité vous rendra libre »
Témoignage paru dans le DCR, Denver Catholic Register USA