Si le fidèle a quelque doute quant à la validité  de son sacrement de mariage, il est en droit de demander à l’Eglise d’examiner son engagement. Cela se fait dans une procédure spéciale appelée “cause en déclaration de nullité de mariage”. La déclaration de nullité de mariage prend en considération une carence grave qui marque le consentement au jour du mariage, et non un échec seulement post matrimonial.

C’est la raison pour laquelle la longueur de la vie commune, ainsi que le nombre des enfants, ne sont point des obstacles à une telle démarche. De plus, dans une sentence de nullité, personne ne laisse entendre qu’il n’y a jamais eu entre les époux de lien émotionnel, physique, moral ou personnel, ou bien que le passé est effacé comme s’il n’avait jamais existé.

Il est bien entendu que l’Officialité ne “juge” pas les conjoints pour déterminer qui a tort ou qui a raison, mais seulement la qualité de leur consentement, en répondant à la question : “le mariage célébré tel jour en tel lieu entre telles personnes, est-il valide ou non, et cela, pour quel motif ?”:    
Source :
http://pastoralefamiliale.free.fr/cplnullitesdemariage.htm

Dans quels cas, l’Église reconnaît-elle la nullité du mariage ?

L’Église peut constater qu’un mariage n’a jamais été validement conclu s’il manquait un élément essentiel au moment du mariage :   
- si l’engagement n’était pas libre pour cause de pression,   
- s'il y avait un manque grave de lucidité sur l'engagement de mariage   
- si, lors de cet engagement, il y avait l'existence d'un trouble psychique grave rendant incapable de vivre la vie conjugale  
- s'il y avait, lors du mariage, un refus - caché - de la fécondité ou de la fidélité  
- si l’on a caché volontairement un aspect important de sa personnalité (tromperie sur la personne),   
- en cas d'impuissance permanente de l’époux.

Déclaration de nullité d'un mariage religieux

L'église peut accepter l'annulation du mariage pour un manquement aux quatre piliers fondamentaux du mariage: fidélité, indissolubilité, liberté, fécondité. Ces manquements doivent exister depuis le début du mariage...  
Manquement fidélité : que l'un des époux ait caché à l'autre un amour qui a duré avant et durant leur mariage.  
Fécondité : que la femme lui ait caché, soit une stérilité ou toute forme d'incapacité à créer avec lui.  
Liberté : qu'il ait été très jeune en se mariant et que l'Église reconnaisse que son union n'a pas été choisie librement mais sur l'empire d'une passion éphémère, autre considération (pressions familiales...)  
Indissolubilité : même principe, union réalisée trop vite sans prise de conscience de l'amour éternel.

Également, si l'un s'est marié avec l'intention de ne rien donner, mais uniquement pour en tirer un avantage (acquérir une nationalité, ou un titre, ou une fortune, ou uniquement pour se servir de son conjoint pour assouvir ses pulsions sexuelles sans se donner pour autant à lui, ou encore celui qui continuerait à vivre exactement comme s'il était célibataire et comme si le conjoint n'existait pas).  
  
Tout cela doit être présenté à l'Évêché avec preuve à l'appui et sera soumis au tribunal ecclésiastique.

Voir sur ce point un exposé complet.